Plan de gestion intégrée régional de Québec

En vertu du mandat qui lui est attribué par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), la Table de concertation régionale de Québec pour une gestion intégrée du Saint-Laurent (TCRQ) doit élaborer un Plan de gestion intégrée régional du Saint-Laurent (PGIR) pour la zone de Québec. Ce plan comprend un portrait du Saint-Laurent pour la zone de Québec, un diagnostic ainsi qu’un plan d’action quinquennal répondant à certains objectifs ayant fait consensus régionalement.

Le portrait prend la forme de 42 fiches descriptives élaborées dans une démarche concertée portant sur les grands thèmes suivants : l’eau, les écosystèmes naturels, les milieux de vie et le développement économique. Celles-ci ont permis d’alimenter les tableaux diagnostic qui visent à guider l’identification d’objectifs et d’actions prioritaires.

Un premier Plan d’action a été déposé en 2017. Ce document a fait l’objet d’une mise à jour importante, qui est toujours en cours d’analyse pour approbation par le gouvernement du Québec. Toutefois, suite au dépôt du premier plan d’action, plusieurs initiatives ont déjà été mises en place.

Voici un aperçu des différents projets, réalisés ou en cours, proposés au sein du plan d’action de la TCRQ :

Qualité de l’eau du fleuve et de ses tributaires

  • Réseau de suivi de la qualité de l’eau du fleuve dans la zone de Québec

    De 2019 à 2021, un suivi de la qualité de l’eau du fleuve et de certains tributaires de la région a été effectué. Ce projet a été mis sur pied par la CMQuébec en collaboration avec la Ville de Québec, les organismes de bassins versant de la région ainsi que le Conseil régional de l’Environnement de la Capitale-Nationale.

    Les 40 stations d’échantillonnage qui ont été identifiées dans la zone de Québec ont fait l’objet d’un suivi sur une période de trois ans. Parmi celles-ci, 23 stations riveraines au fleuve ont fait l’objet d’un suivi des E. Coli, l’un des principaux facteurs contraignants pour la pratique d’activités de contact avec l’eau. On comptait aussi 17 stations localisées aux embouchures de rivières qui ont été analysées selon six paramètres biologiques et physico-chimiques, soit le phosphore, les coliformes, l’azote, les nitrites/nitrates, le chlorophylle et matières en suspension.

    L’acquisition de connaissances sur la qualité de l’eau se poursuit dans la zone de Québec, avec un redéploiement des stations de suivi sur le territoire, selon les besoins identifiés.

  • Étude de vulnérabilité des sources d’eau potable au fleuve en lien avec la salinité

    Une étude a été réalisée afin de mieux connaître la salinité de l’eau du fleuve, les causes qui lui sont attribuables ainsi que l’effet des changements climatiques sur celle-ci. Elle offre une meilleure compréhension de la vulnérabilité des prises d’eau municipales au Saint-Laurent. Elle a été menée par le consortium Ouranos avec le soutien financier de la Ville de Québec, de la Ville de Lévis ainsi que du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

    La première étape de l’étude a permis d’analyser l’évolution de salinité de l’eau du fleuve selon différentes périodes de l’année, à proximité des prises d’eau potable des villes de Québec et Lévis. Les résultats révèlent que la zone de transition saline n’est pas à l’origine, pour l’instant, des pointes de salinité mesurées aux prises d’eau et les données colligées n’ont montré aucune anomalie significative de la salinité à proximité des prises d’eau.

    La deuxième étape a permis d’évaluer la distance minimale qui pourrait séparer le front salin et la prise d’eau la plus à l’est du territoire à l’étude selon les conditions qui pourraient actuellement survenir et considérant le débit du fleuve, les marées et le vent. Cette étape prévoyait aussi évaluer le risque de contamination des prises d’eau par le déplacement du front salin pour les 25 et 50 prochaines années. Ceci nécessitait toutefois une démarche de modélisation qui s’avère très complexe à réaliser compte tenu des réalités hydrodynamiques du fleuve. Les travaux pourront aller plus loin si de nouveaux outils de modélisation du fleuve sont développés pour la région.

Milieux naturels

  • Projet de soutien aux communautés côtières confrontées aux aléas d’inondation et d’érosion

    Un projet visant à réduire la vulnérabilité des communautés riveraines du tronçon fluvial du Saint-Laurent à l’érosion des berges a été réalisé au cours des dernières années. Il a été initié par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques en collaboration avec le consortium de recherche Ouranos et l’Université Laval.

    Les organismes coordonnateurs des TCR ont été responsables d’assurer la coordination régionale de cette initiative, dont la CMQuébec pour la zone de Québec. Ainsi, pour chaque région concernée, de nombreux intervenants du milieu ont été interpellés dans le cadre d’ateliers régionaux à ce sujet. Inscrite dans le cadre du plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques du gouvernement du Québec, cette démarche aura entre autres permis de réaliser une caractérisation côtière du fleuve, en plus de définir les besoins des intervenants du milieu pour aider les communautés riveraines à faire face aux risques d’érosion des berges, mais aussi d’inondation.

    Ceci a également permis de créer des liens entre les communautés et le milieu de la recherche afin de poursuivre l’acquisition de connaissances sur les enjeux d’érosion des berges dans le tronçon fluvial du Saint-Laurent. Des bulletins d’information sont d’ailleurs produits par une équipe de recherche de l’Université Laval afin d’informer les personnes intéressées sur l’avancement de travaux en cours à ce sujet :

  • Études sur les écosystèmes naturels

    Une étude a été menée par la firme CIMA+ sur la connectivité écologique du territoire de la CMQuébec et de la zone de gestion intégrée de Québec. Le projet visait à identifier et à caractériser des corridors écologiques grâce à des outils géomatiques. Le rapport final a été déposé en septembre 2018.

    Rapport sur la connectivité

    Dans le même contexte, une analyse a aussi été faite pour évaluer la valeur économique des écosystèmes naturels et agricoles du territoire de la CMQuébec et de la zone de gestion intégrée de Québec.
    Cette analyse permet de mesurer la valeur économique des milieux naturels et agricoles selon certains services écosystémiques qu’ils génèrent : séquestration de carbone, contrôle des eaux de ruissellement, réduction des ilots de chaleur, activités récréotouristiques, etc. Ce mandat a été réalisé par le consortium de recherche Ouranos sous la direction de Jérôme Dupras, professeur au Département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais et chercheur à l’Institut des sciences de la forêt tempérée.

    Rapport sur l’évaluation de la valeur économique des écosystèmes naturels et agricoles

  • Programme de financement pour appuyer des projets du milieu

    Une entente de partenariat afin de soutenir des projets visant la protection et la mise en valeur des milieux naturels du fleuve Saint-Laurent et de ses rives a été conclue entre la CMQuébec et la Fondation de la faune du Québec (FFQ).

    Dans le cadre de cette entente sur deux ans, de 2018 à 2020, la CMQuébec a investi 90 000 $ dans le volet Rives du Saint-Laurent du programme AGIR pour la faune de la FFQ. Ce programme supporte la préservation de la biodiversité, le maintien de la connectivité et l’accroissement de la productivité faunique des habitats ainsi que la participation et l’engagement du milieu.

    Cette aide financière a permis aux organismes réalisant des projets, situés sur le territoire de la CMQuébec et des municipalités riveraines de la MRC de Bellechasse, d’avoir accès à une source de financement additionnelle pour soutenir des initiatives de conservation, de restauration ou de mise en valeur des milieux naturels caractérisant le Saint-Laurent.

    Cette initiative a permis d’appuyer financièrement différents projets portés par des organisations du milieu. Soulignons parmi ces projets :

Accès publics au fleuve

  • Parcours du fleuve

    Le Parcours du fleuve constitue l’un des trois axes de la Trame verte et bleue métropolitaine, dont la planification et la mise en œuvre sont coordonnées par la CMQuébec.

    La mise en valeur du fleuve et de ses rives a ainsi été intégrée dans la vision du Parcours du fleuve, qui présente entre autres un plan d’ensemble et un plan d’action qui orienteront des projets dans différents secteurs du territoire.

  • Mon Saint-Laurent vivant

    Une initiative pour mettre en valeur le fleuve a été développée sous le nom de Mon Saint-Laurent vivant. Elle a pour but d’augmenter la visibilité et la notoriété du fleuve grâce à une identité visuelle pouvant être utilisée par toutes les organisations concernées par le Saint-Laurent.

    Des outils de communication ont aussi été mis en place. Le site Web Mon Saint-Laurent Vivant a ainsi été développé afin de mieux faire connaitre à la population les nombreuses opportunités récréatives en lien avec le fleuve dans la région de Québec. Le site Web présente les différents accès publics au fleuve ainsi que les services et équipements qui les caractérisent. Il est ainsi possible d’identifier des accès publics selon le type d’activité recherché ou en fonction de la localisation géographique.