Nous sommes en 2041. Chaque jour, les citoyens se déplacent avec facilité sur l’ensemble du territoire métropolitain. Qu’ils soient piétons, cyclistes ou usagers du transport en commun, les réseaux qu’ils empruntent sont performants. Un seul titre ou laissez-passer est nécessaire pour se déplacer de multiples façons, comme le vélo libre-service, le transport en commun, l’autopartage ou le service à la demande.
Des navettes fluviales sillonnent le Saint-Laurent pour traverser d’une rive à l’autre. Passer de l’un à l’autre de ces modes de déplacements se fait en toute quiétude, en étant à l’heure, confortable et en sécurité. Que vous habitiez Stoneham, L’Ancienne-Lorette ou la Côte-de-Beaupré, les outils et les services de transport sont interconnectés, harmonisés, fonctionnels et agréables quatre saisons par année, 7 jours sur 7. Le territoire de la région métropolitaine s’est structuré en fonction de la mobilité durable. Plutôt que de poursuivre sur sa lancée de développement axé majoritairement sur l’auto solo, la région métropolitaine a concentré son développement autour de pôles et noyaux de logements, commerces et services localisés à des endroits stratégiques de Québec, Lévis, la Côte-de-Beaupré, la Jacques-Cartier et l’île d’Orléans.
Ces pôles et noyaux sont interconnectés par des corridors de mobilité durable desservis par des services de transport collectif performants. Collectivement, c’est l’avenue que nous avons privilégiée pour réduire notre empreinte carbone tout en étant aussi un levier d’attractivité économique pour la région.
Cette vision vous fait rêver ? Elle représente exactement les principes de la Vision métropolitaine de la mobilité durable à l’horizon 2041, adoptée le 19 janvier dernier par les élus du conseil de la CMQuébec. Fruit d’un véritable effort collectif, cette vision offre des réponses claires aux enjeux d’interconnexion et d’efficacité. Elle guidera la planification de l’aménagement du territoire et des transports pour les 20 prochaines années. Rappelons qu’en juin 2022, les élus ont pris l’engagement de trouver des solutions innovantes et solidaires pour consolider le développement dans les milieux urbains existants et de s’unir pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre. La Vision s’inscrit dans cette volonté et servira de base pour un plan d’action à venir et la révision du Plan métropolitain d’aménagement et de développement.
« C’est une vision nouvelle de la mobilité qui est axée sur le déplacement des personnes et non pas des véhicules. Nous devons mettre en place des solutions qui réfléchissent la mobilité comme un réel service intégré pour les citoyennes et citoyens » affirme l’élu responsable de la mobilité pour la CMQuébec, Pierre-Luc Lachance. « Cependant, cette vision n’est qu’un début. Elle devra maintenant être assortie d’un ambitieux plan d’action qui sera élaboré et déployé en concertation avec les MRC, les autorités organisatrices de transport en commun et les organismes du milieu, le tout en collaboration avec les autorités gouvernementales concernées. Il sera doté d’un échéancier qui détaillera les mécanismes financiers pour assurer sa mise en œuvre rapide. Retroussons-nous les manches dès maintenant et poursuivons le travail pour briser les silos de nos municipalités ! ».
Selon Sébastien Couture, préfet de la MRC de La Jacques-Cartier et responsable du Plan métropolitain d’aménagement et de développement : « Nous devons dès maintenant envisager nos déplacements à plusieurs échelles. D’abord, il faut le faire localement, pour favoriser la mobilité active au sein de milieux de vie en synergie avec nos services et commerces de proximité. Il faut également réfléchir à l’échelle métropolitaine pour assurer une cohérence des infrastructures et des services pour les déplacements à l’intérieur de notre territoire ».
Pour le président de la CMQuébec, Bruno Marchand, il est temps de faire le saut vers la modernité : « Il faut se parler et se coordonner. Nous sommes 28 villes et municipalités sur un territoire en constante évolution. La mobilité durable est l’enjeu de notre siècle. Qu’envisageons-nous pour l’avenir ? Un inventaire récent des GES pour la région métropolitaine nous révèle que 56 % de nos émissions proviennent du secteur des transports des personnes et des biens. Les défis climatiques, sociaux et économiques dépassent nos limites administratives et nous affectent tous. Soyons ambitieux et trouvons des solutions adaptées ».