Après l’accident ferroviaire survenu à Lac-Mégantic en 2013, et en vertu de l’obligation de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme qui stipule que le PMAD doit identifier toute partie du territoire métropolitain qui, chevauchant le territoire de plusieurs MRC, est soumise à des contraintes majeures pour des raisons de sécurité publique, de santé publique ou de bien-être général, la CMQuébec a fait réaliser une étude afin de mieux connaître les risques inhérents au transport de matières dangereuses (TMD) sur son territoire et d’identifier des pistes de solution pour réduire ces risques.
L’étude rendue publique en 2016 révèle des enjeux de taille, notamment en ce qui a trait à l’absence de données récentes sur les volumes, la fréquence et le type de matières dangereuses transportées. Il est, de ce fait, particulièrement difficile de produire un portrait à jour du transport de matières dangereuses sur le territoire. L’étude a mis également en relief la vulnérabilité du territoire en cas d’accident impliquant des matières dangereuses, notamment aux abords des voies routières et ferroviaires.
À la lumière de ces constats, la CMQuébec a interpellé les ministres fédéral et provincial qui ont compétence en matière de transport des marchandises dangereuses, pour qu’ils mettent en place des mesures pour améliorer les connaissances relatives à la sécurité de ce transport autant par voies routières, ferroviaires, maritimes que par pipeline. Il a été demandé également à ce que leurs instances adaptent les politiques et règlements afin d’obliger les générateurs de risques à fournir aux autorités compétentes, non seulement des données à jour des matières dangereuses qui circulent, mais aussi d’exiger d’eux qu’ils réalisent, en collaboration avec les instances municipales, des évaluations de risques pour les itinéraires qu’ils empruntent.