28 février 2025
À quelques semaines du dépôt du budget 2025-2026 du gouvernement du Québec, les élus de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec) ont acheminé au ministre des Finances un mémoire faisant état de leurs demandes prébudgétaires. Le document expose six requêtes totalisant des investissements de 165,3 M$ sur cinq ans.
La plus importante est celle en lien avec le transport collectif. Une somme annuelle récurrente de 24,6 M$ assurerait une meilleure interconnexion des services de transports existants et permettrait d’améliorer l’offre de services en :
- Créant de nouveaux parcours à haute fréquence.
- Créant de nouveaux trajets locaux sur la Côte-de-Beaupré et à Lévis.
- Améliorant le transport à la demande (service Flexibus) et le service àVélo en périphérie.
- Augmentant, aux heures de pointe, la fréquence de parcours structurants à Lévis.
- Augmentant la fréquence de plusieurs parcours dans les MRC et à Lévis.
- Développant une offre de service en dehors des heures de pointe dans les trois MRC et à Lévis.
Transport actif
Le transport actif fait aussi partie de la liste des élus puisqu’un montant de 5,7 M$ sur 5 ans est réclamé afin de soutenir, dans une première phase, le développement, l’interconnexion et la sécurisation des réseaux cyclables du territoire en :
- Créant un fonds métropolitain pour l’aménagement des pistes cyclables.
- Aménageant 20 km de nouvelles pistes cyclables.
- Contribuant à l’atteinte de la cible de doubler la proportion des déplacements effectués en transport actif d’ici 2041.
Stratégie métropolitaine en économie circulaire
Aussi, les élus de la CMQuébec demandent au gouvernement du Québec d’allouer 3,2 M$ sur 5 ans pour la mise en œuvre de la Stratégie métropolitaine en économie circulaire, adoptée en octobre 2024. En partenariat avec les acteurs du milieu, il serait primordial de déployer un bureau de projets de l’économie circulaire et de :
- Mettre en place une structure régionale dans le but d’assurer un leadership et coordonner la mise en œuvre de la Stratégie en économie circulaire.
- Élaborer une feuille de route.
- Financer 20 projets mobilisateurs et accompagner les acteurs de la région vers la transition circulaire.
Milieux naturels
Les milieux naturels ne sont pas en reste et ils occupent une part importante du financement puisque 25 M$ sur 5 ans sont demandés afin d’accélérer la conservation, la mise en valeur et l’accès à la population aux milieux naturels et à l’eau. Cette contribution permettra de procéder à l’acquisition de milieux naturels à des fins de conservation et à la création de trames vertes et bleues. Ce montant permettrait de :
- Créer un fonds métropolitain destiné à l’acquisition de 350 ha de milieux naturels à conserver.
- Réaliser 25 projets de mise en valeur pour l’accès à l’eau.
- Contribuer à l’atteinte de la cible de conservation de 40% des milieux naturels sur le territoire.
- Mettre en place un réseau métropolitain d’accès et d’infrastructures en bordure des lacs, des rivières et du fleuve.
Zones inondables
L’important dossier de la gestion des inondations et de l’adaptation de nos communautés est aussi mis de l’avant par les élus dans ces demandes puisque 7,2 M$ sur 5 ans sont réclamés pour le développement des connaissances, c’est-à-dire :
- 2,5 M$ pour compléter la modélisation des zones inondables sur les 15 cours d’eau amorcés.
- 2 M$ pour le projet d’appréciation des risques d’inondation et d’érosion fluviales pour analyser des solutions permettant d’accroître la résilience des collectivités riveraines au fleuve Saint-Laurent situées sur le territoire de la CMQuébec.
- 460 000 $ pour le projet d’appréciation des risques d’inondation et d’analyse des solutions d’adaptation pour la rivière Montmorency.
- 890 000 $ pour documenter la mobilité latérale de 24 cours d’eau prioritaires (prévu au cadre réglementaire permanent).
- 1 400 000 $ sur 3 ans afin de développer les connaissances sur les précipitations intenses et les inondations urbaines et prioriser les interventions municipales.
Finalement, 1 M$ sur 5 ans seront nécessaires pour réaliser un bilan carbone et trois projets de recherche afin d’accélérer la transition climatique.