8 mars 2023
À l’aube du budget provincial, les élus du conseil de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec) présentent au gouvernement du Québec leurs cinq priorités pour 2023.
Croissance urbaine, milieux naturels et agricoles
Pour le président de la CMQuébec, Bruno Marchand, ces priorités reflètent l’esprit de concertation qui prévaut actuellement au sein de l’organisation : « Nous souhaitons que le gouvernement actuel porte une oreille attentive à ces demandes métropolitaines et qu’il s’engage à nous aider à les mettre en œuvre dès maintenant. Comme nous l’avons mentionné à plusieurs reprises au cours de la dernière année, nous devons investir collectivement pour freiner l’empiètement urbain sur nos milieux naturels et agricoles.
Un fonds métropolitain nous permettrait d’acquérir et mettre en valeur ces milieux afin de lutter plus efficacement contre les changements climatiques. Des incitatifs fiscaux pourraient quant à eux permettre de diriger la croissance dans les milieux existants, de consolider nos centralités et de maintenir notre attractivité. »
« Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises tout le potentiel régional que nous avons en matière de sécurité alimentaire et de développement des activités agricoles et agroalimentaires. Il est temps de passer à l’action. », affirme le vice-président de la CMQuébec, Gilles Lehouillier.
Mobilité durable
La mobilité durable est un enjeu de première importance à l’échelle métropolitaine. Les élus membres du conseil de la CMQuébec saluent la détermination de la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault à trouver une solution pérenne au financement du transport collectif. Ils se réjouissent également de faire partie des acteurs qui seront consultés dans les prochaines semaines. Malgré tout, un fait demeure : le financement du transport collectif sur le territoire métropolitain doit être augmenté. Il faut accroître l’offre de services grâce à des initiatives prometteuses comme celle de navettes fluviales reliant plusieurs municipalités du territoire. Le laissez-passer métropolitain doit être abordable pour les usagers ; une réduction des tarifs doit être annoncée.
Développement social
Finalement, le financement des initiatives pour la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale doit être bonifié. Il doit tenir compte de l’évolution des besoins et de l’augmentation des coûts liés à l’accessibilité et à la disponibilité des services, tant du côté de la région de la Capitale-Nationale que de celle de Chaudière-Appalaches.
Synthèse des cinq priorités
- Augmenter le financement dédié au transport collectif, accroître l’offre de services (incluant le potentiel des navettes fluviales) et réduire les tarifs métropolitains.
- Investir 30 M$ sur cinq ans pour consolider la croissance dans les milieux urbains existants et intervenir pour freiner l’étalement urbain.
- Investir 90 M$ sur cinq ans dans un fonds métropolitain afin d’acquérir et mettre en valeur des milieux naturels, redonner l’accès aux cours d’eau à la population et poursuivre la lutte et l’adaptation aux changements climatiques.
- Financer l’élaboration et la mise en œuvre des plans des communautés nourricières et des plans de développement de la zone agricole (5 M$), en plus d’accroître les investissements pour la remise en culture des terres en friche (7 M$).
- Accroître les parts de financement dédiées aux régions de la Capitale-Nationale (12 M$) et de Chaudière-Appalaches (6,4 M$) dans le Fonds québécois d’initiatives sociales (FQIS) pour soutenir les intervenants en développement social.