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Claude Langlois a fait partie de l’équipe de la CMQuébec pendant 15 ans à titre de conseiller en aménagement du territoire. Bien qu’il ait quitté la CMQuébec en novembre dernier, il collabore encore ponctuellement à la révision du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD). Il se démarque par son excellente connaissance du territoire.
Qu’est-ce qui t’a amené à travailler en aménagement du territoire ?
Je me suis très tôt intéressé à la géographie urbaine pour mieux comprendre comment l’humain organise son milieu de vie. Au cours de ma maîtrise en aménagement du territoire, j’ai réalisé un stage à Sillery en tant qu’inspecteur en urbanisme et là, j’ai rapidement pris conscience du rôle des municipalités et des acteurs politiques sur l’organisation et la qualité de nos milieux de vie.
Pourquoi as-tu décidé de travailler à la CMQuébec ?
Mon employeur de l’époque a participé aux consultations des fusions municipales et à la création des communautés métropolitaines. Une fois la CMQuébec créée en 2002, nous avons poursuivi notre collaboration dans l’élaboration d’un schéma d’aménagement métropolitain et des nombreuses études supportant cet exercice. Cela m’a permis de mieux comprendre les enjeux de niveau métropolitain, mais j’ai aussi été séduit par ceux-ci. C’est ainsi que, de fil en aiguille, j’ai intégré l’équipe de la CMQuébec en 2008 !
Ta plus grande réalisation ?
Je suis particulièrement fier de deux rapports. Le premier est celui de suivi sur le PMAD. Aidé des professionnels en aménagement et de Bruno Labonté, en géomatique, nous avions à chiffrer, analyser et illustrer les résultats de la mise en œuvre du plan à partir d’une quarantaine d’indicateurs de suivi. Tout était à construire ! Ce rapport, et celui qui a suivi en 2018, constitue encore aujourd’hui un outil de référence innovant réunissant des données fondamentales sur le territoire de la CMQuébec et son évolution. L’exercice a notamment permis de poursuivre le développement des analyses géomatiques en croisant les variables statistiques à l’échelle métropolitaine.
Le second rapport concerne l’opportunité d’agrandir le territoire de la CMQuébec considérant le phénomène d’expansion des milieux urbanisés qui se poursuit dans la grande région de Québec.
Selon toi, quels sont les plus grands enjeux en matière d’aménagement du territoire ?
L’un des enjeux fondamentaux que j’ai constaté dans ma pratique depuis 20 ans réside dans la densification urbaine « douce » ainsi que la création de milieux de vie inclusifs et innovants. Notre population est vieillissante ; il faut donc penser à améliorer notre qualité de vie à partir des besoins des citadins les plus vulnérables. Nous devons multiplier les services de proximité, les transports collectifs et actifs, recréer des noyaux urbains accessibles pour les piétons, proches des habitations et des espaces de vie conviviaux. Lorsque nous parlons de densifier la trame urbaine, il ne s’agit pas forcément de construire de grandes tours mais aussi des immeubles de taille plus modeste, trois ou quatre étages, et des maisons de villes connectées à leur environnement et bien desservis par les transports collectifs et actifs, où des liens peuvent se créer entre voisins voire entre générations.
Ton souhait pour le territoire métropolitain
L’ensemble du territoire de la CMQuébec est un trésor en soi. Il y a le fleuve, ses rivières, ses lacs, la forêt, la nordicité, le patrimoine… Nous sommes très chanceux de vivre dans un tel environnement. Il nous faut en prendre grand soin ! Je souhaite aussi que nous devenions exemplaires en termes de gestion et de préservation de ce territoire fabuleux.
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