Hausse des températures moyennes annuelles de 5,6 °C, quantité de pluie qui double et triple en périodes hivernales, vagues de chaleur plus fréquentes : ces données sont un avant-goût de ce qui attend la population de la région au cours des prochaines années.
Elles sont tirées d’une série de rapports réalisés par la firme Aecom et publiés par la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec), qui portent sur les projections climatiques et les vulnérabilités présentes sur son territoire.
En réponse à ces différents rapports, les élus de la CMQuébec ont adopté un Plan d’adaptation 2024-2025 pour rendre la région et nos milieux de vie plus résilients aux impacts des changements climatiques. Le plan vient appuyer notamment la réalisation des plans climat sur le territoire et parallèlement, le déploiement d’une Stratégie métropolitaine de transition climatique au cours des prochaines années. Quatre rapports sont rendus disponibles et permettent notamment de faire les constats suivants :
- La tendance à la hausse des températures qui a été observée ces dernières années sur le territoire de la CMQuébec se poursuivra d’ici la fin du siècle et une augmentation des températures moyennes annuelles jusqu’à près de 5,6 °C est attendue pour la période 2071-2100 ;
- À l’échelle saisonnière, les changements les plus notables surviendront en hiver, car les quantités de pluies pourraient doubler lors de la période 2041-2070 et tripler lors de la période 2071-2100 ;
- Les projections prédisent que les vagues de chaleur se produiront en moyenne plus d’une fois par année dès l’horizon 2011-2040 et même jusqu’à près de six fois par année à la fin du siècle ;
- Pour leur part, les vagues de chaleur extrêmes commencent déjà à augmenter dans l’horizon 2011-2040, et sont attendues en moyenne 4 fois par an à l’horizon 2071-2100 ;
- Sur l’ensemble du territoire de la CMQuébec, les capacités d’adaptation à l’échelle municipale sont limitées et l’accès aux différentes ressources est considéré comme insuffisant ;
- Des mesures d’adaptation pertinentes sont en place sur le territoire, mais de manière non uniforme, et de nouvelles formes de collaboration pourraient contribuer à en étendre l’impact.
Pour la présidente du comité environnement et responsable de la transition climatique à la CMQuébec, Marie-Josée Asselin, le message est clair :
« En réponse aux projections observées, il n’y a plus de temps à perdre, la transition climatique doit guider nos actions et notre planification immédiatement. Nous devons plus que jamais miser sur la conservation des milieux naturels et sur des solutions innovantes en matière de mobilité et de transport. Et bonne nouvelle, la mobilisation est déjà en branle sur le territoire, notamment avec des projets de verdissement, de conservation, de gestion des eaux de pluie, d’agriculture et de préparation aux événements climatiques extrêmes. Il est toutefois essentiel de poursuivre nos efforts en ce sens pour accélérer la cadence et répliquer ces succès à plus large échelle sur le territoire. Ce sont d’ailleurs les objectifs poursuivis par les démarches de plans climat et le développement d’une stratégie climatique métropolitaine. »
Des mesures seront également prévues pour soutenir l’adaptation des communautés aux changements climatiques ainsi que la transition énergétique. Le tout est déjà intégré à la révision de la planification maitresse de la CMQuébec, soit le Plan métropolitain d’aménagement et de développement du territoire.