Les inondations, plus fréquentes dans les milieux habités, ont incité le gouvernement du Québec à vouloir approfondir ses connaissances des différents cours d’eau. Le gouvernement, et plus précisément le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), a annoncé en 2017 qu’il entendait agir afin de mieux comprendre les phénomènes de crues et le comportement des rivières.
Pour la région de Québec, la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec) a reçu un mandat de cartographie des zones inondables du ministère. Dans ce contexte, la CMQuébec travaille en étroite collaboration avec l’Agglomération de Québec, la Ville de Lévis et les MRC de La Jacques-Cartier et de La Côte-de-Beaupré. Le travail de la Communauté sera une valeur ajoutée aux initiatives déjà mises en place par ses composantes.
De plus, la CMQuébec collabore de façon étroite avec les sept autres mandataires chargés de cartographier les zones inondables de leurs régions respectives, soit la Communauté métropolitaine de Montréal, les MRC des Collines-de-l’Outaouais, de la Beauce, de Maskinongé, de Sherbrooke, d’Argenteuil et de Bonaventure (environ 85 % de la population du Québec).
Ce programme a pour objectif d’actualiser certaines cartes existantes et d’augmenter le nombre de rivières cartographiées avec des méthodes et des technologies plus innovantes. Ces cartes vont non seulement prendre en compte des crues en eaux libres, mais également intégrer la dynamique des rivières comme l’érosion des berges, les embâcles de glaces et les glissements de terrain, dont la fréquence est influencée par les changements climatiques.
La CMQuébec est consciente des enjeux qu’un tel projet peut poser et mise sur un travail de grande précision et cohérent sur l’ensemble de son territoire. Ce projet permettra d’acquérir une solide base de données qui facilitera la mise à jour des cartes, la réalisation d’analyses de risques et, ultimement, la production de cartes prévisionnelles à des fins de sécurité civile.
À terme, l’objectif est d’augmenter la résilience des communautés riveraines, en s’inspirant de pratiques innovantes. Cela diminuera ainsi notre vulnérabilité en s’adaptant à la nature puisqu’il n’est pas toujours possible de la contrôler. Il faut donc voir cet exercice comme une occasion à saisir afin de bien protéger notre milieu de vie bâti et d’être outillé pour le futur.
Pour mener à bien ce projet, cinq étapes seront réalisées. Elles sont présentées ci-dessous.