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Les élus de la CMQuébec estiment à 24,6M$ par an les besoins à court terme pour le transport collectif

17 octobre 2024

S’étant engagés à rendre public un Plan d’action (2024-2030) de la Vision métropolitaine de la mobilité durable le 19 septembre dernier, les élus de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec) vous présentent aujourd’hui leur Liste de priorités qui découlent de ce plan

Ces priorités visent à améliorer les services de transport en commun et à réduire la congestion routière, un enjeu crucial pour le développement et l’attractivité de la région métropolitaine. Ils interpellent aussi le gouvernement du Québec afin qu’il prévoie les budgets nécessaires lors de sa mise à jour économique prévue en novembre prochain.

« Nos besoins sont grandissants pour l’ensemble de nos municipalités. La mise à niveau s’élèverait à 24,6 M$ par an pour jeter les bases de notre plan et amorcer la mise en œuvre de nos actions prioritaires.  Nos solutions sont adaptées à nos réalités, mais pour que ces initiatives puissent se réaliser, un appui financier du gouvernement est indispensable. Les besoins sont autant nécessaires dans nos grands centres que dans les plus petites municipalités. », souligne Bruno Marchand, président de la CMQuébec.

« Les contributions des municipalités et des usagers au financement du transport collectif ont atteint leurs limites. Néanmoins, il est crucial d’élargir la desserte et d’accroître la fréquence des services, surtout dans les secteurs périphériques. Un transport collectif efficace aiderait à propulser encore plus loin notre région », déclare Gilles Lehouillier, vice-président de la CMQuébec et maire de Lévis.

Les maires et préfets membres de la CMQuébec demandent au gouvernement du Québec de se joindre à eux pour concrétiser cette vision de mobilité durable, en annonçant des investissements significatifs lors de la prochaine mise à jour économique. Ils appellent à des solutions de financement pérennes et prévisibles pour soutenir les initiatives élaborées par la CMQuébec, qui incluent des mesures concrètes pour l’amélioration de la mobilité régionale en transport collectif. Ce financement assurerait le minimum pour permettre le maintien et le développement de services essentiels en transport collectif dans la région.

Rappelons que d’ici 2051, la région métropolitaine connaîtra une des croissances les plus marquées au Québec avec une augmentation de 32,1 % de sa population. Cette augmentation sera plus prononcée dans les MRC en périphérie, soit les secteurs les moins bien desservis en transport collectif.

De possibles mesures concrètes pour le transport collectif

Parmi les actions clés à déployer avec ces nouveaux revenus, on note d’abord des projets à l’échelle métropolitaine, comme harmoniser et simplifier la tarification d’un bout à l’autre du territoire. Des outils numériques rendant possible la mobilité intégrée en font partie. Afin de faciliter les déplacements entre les différents secteurs de la région métropolitaine, il faut ensuite améliorer les connexions entre les réseaux de transport actuels. L’ajout d’infrastructures stratégiques comme des pôles d’échanges est indispensable. Enfin, la bonification du service de navette fluviale entre Québec et Sainte-Anne-de-Beaupré amènerait 32 000 déplacements supplémentaires.

À l’échelle des réseaux de transports en commun du territoire, soit ceux du Réseau de transport de la Capitale (RTC), de la Société de transport de Lévis (STLévis) de Transport collectif de La Jacques-Cartier (TCJC) et de PLUMobile sur la Côte-de-Beaupré et l’Île d’Orléans, l’offre de services serait améliorée et harmonisée à travers les différents territoires de la région métropolitaine :

Développement et amélioration de l’offre de services :

  • Nouveaux parcours à haute fréquence dans l’agglomération de Québec et à Lévis.
  • Ajout de nouveaux trajets locaux sur la Côte-de-Beaupré et à Lévis.
  • Extension du transport à la demande (service Flexibus) et du service àVélo en périphérie.

Bonification des parcours existants :

  • Augmentation de la fréquence aux heures de pointe de parcours structurants à Lévis.
  • Augmentation de la fréquence de plusieurs parcours dans les MRC et à Lévis.
  • Nouvelle offre de service en dehors des heures de pointe dans les trois MRC et à Lévis (en soirée et les fins de semaine)

Voici quelques exemples de retombées concrètes :

  • Un nouveau service les fins de semaine à l’Île-d’Orléans, avec trois aller-retour le samedi et le dimanche entre l’île et le terminus d’Estimauville, soit 104 jours de service pour 624 trajets supplémentaires par an.
  • 50 000 heures (+ 25 %) d’offre de services supplémentaire par année pour la STLévis, la portant à 235000 heures, soit environ 1,5 heure par citoyen.
  • L’augmentation de la fréquence et de nouveaux départs permettrait d’augmenter l’offre de transport collectif de 100 % sur le réseau de TCJC.
  • Quatre nouveaux Parc-O-Bus de nouvelle génération pour favoriser l’intermodalité entre l’automobile et l’autobus pour les citoyens localisés en périphérie.

Une vision collective pour une mobilité durable

La présentation de cette liste des priorités en transport collectif fait suite à l’adoption aujourd’hui du Plan d’action de la Vision de la mobilité durable. Issu d’une année de travail de mobilisation des partenaires régionaux, ce plan d’action présente les priorités pour la région en transport collectif, mais aussi en matière de transport actif, de mobilité intégrée et d’inclusion sociale par la mobilité. Seize actions seront déployées par les partenaires de la région au cours des 5 prochaines années. Afin de les déployer, il sera nécessaire de réaliser une analyse d’opportunités élargie sur différents mécanismes fiscaux ou opportunités financières pérennes (à toutes les échelles).

 « Depuis janvier 2023, notre Vision et son plan d’action s’appuient sur une démarche participative ayant réuni plus d’une cinquantaine d’acteurs provenant des sphères municipales, civiles, économiques et gouvernementales. Nous invitons le gouvernement du Québec à saisir cette opportunité pour démontrer son appui à un transport collectif efficace, durable et accessible pour les citoyens de la région métropolitaine ».

Pierre-Luc Lachance, élu répondant pour la Vision de la mobilité durable et coprésident de la démarche participative

 

« La configuration du territoire, du réseau routier et la localisation des pôles de destination sont des enjeux pour le déploiement du service de transport collectif de La Jacques-Cartier. Le sous-financement actuel ne nous permet pas de répondre aux besoins de nos travailleurs, étudiants, ainés et entreprises du territoire. L’aide du gouvernement permettrait d’augmenter l’offre de service régionale avec plus de fréquence et de nouveaux départs ». 

Sébastien Couture, préfet de la MRC de La Jacques-Cartier

 

« Le soutien du gouvernement est indispensable pour réaliser ces actions concrètes qui sont bénéfiques à la qualité de vie des citoyens. Un tout premier service de transport collectif les fins de semaine aurait un impact majeur à l’île d’Orléans. »

Lina Labbé, préfète de la MRC de L’Île-d’Orléans

 

« Le développement économique de nos territoires passe désormais par une offre suffisante et de qualité en transport en commun. Il est temps de considérer le transport collectif comme un investissement et non plus comme une dépense publique. » 

Pierre Lefrançois, préfet de la MRC de La Côte-de-Beaupré

 

La Communauté métropolitaine de Québec

Organisme de planification, de coordination et de financement, la CMQuébec intervient particulièrement en aménagement du territoire, en environnement, en transport métropolitain et en gestion des matières résiduelles. Elle regroupe 28 municipalités et 820 000 habitants.